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jeudi 12 décembre 2013

Féminité signée White Label !

Evelyne Fay, designer White Label
J’ai eu l’occasion de rencontrer la créatrice Évelyne Fay de la marque White Label lors de ma participation à l’événement Villeray de la tête aux pieds en octobre dernier. Dans sa vitrine, on peut y percevoir rapidement ce qui la distingue… des bas mi-cuisses se trouvent en première loge, des sous-vêtements raffinés les seconde et on y aperçoit au centre, une robe sobre laissant place à la transparence et la distinction. C’est l’occasion d’explorer son côté féminin !

Évelyne m’invita à assister à son défilé privé dont vous avez certainement vu les prouesses et nombreux articles sur les médias sociaux. À ce moment, j’ai été transporté par la fluidité, la richesse et les détails de ses créations… il n’y avait plus de doute, je voulais connaître davantage l’auteur de ce roman où toutes les pages nous enivraient de plaisir. C’était rafraîchissant pour les yeux !

Collection Printemps-Été 2014
C’est avec simplicité et authenticité que Évelyne m’ouvra la porte de son atelier afin que je puisse vous livrer ces lignes. Nous avons eu un plaisir fou à partager nos histoires… Je la surnomme « la femme qui danse avec ses mains », car en plus d’avoir dansé toute sa vie (balai jazz, danses latines et tango), elle transmet sa passion à chacune de ces créations. Vous n’avez qu’à vous attarder aux détails et aux tissus choisis et ça vous donne le goût de danser !

Évelyne vient d’un petit village du nom de St-Alexis des Monts en Mauricie. Dès l’âge de 5 ans, elle aimait aider sa mère, couturière à l’époque, à tourner les poignets des vêtements qu’elle confectionnait au sous-sol de la maison.

Pour Évelyne, l’odeur des tissus est aussi réconfortante que celle du café ou d’une pâtisserie fraîche pour certains. Lorsqu’elle était jeune, elle adorait feuilleter le catalogue Sears pour rêver de devenir une femme. Pourquoi me direz-vous ? Et bien, il y avait beaucoup plus de choix de vêtements pour la gent féminine que pour les enfants. :)

Tôt dans sa vie, Évelyne s’amusait à confectionner ses costumes et accessoires pour le balai jazz. À l’adolescence, elle adorait changer de look et était plutôt excentrique. On pouvait la voir porter les vêtements vintage de sa grand-mère un jour et le lendemain, adopter un style plutôt punk avec ses Doc Martens et ses jeans déchirés. Elle s’est toujours exprimée par le vêtement et le fait toujours aujourd’hui.

Collection P-E 2014
Quand fut le temps de choisir un champ d’études, Evelyn se dirigea vers un cours en tourisme. Elle souhaitait découvrir le monde ! Ce qu’elle a fait, en partie ! Elle alla travailler plusieurs mois au Mexique et y apprit l’espagnol. Lors de son retour du sud, elle n’arrivait pas à dénicher un emploi dans cette profession et travailla un an dans un bar. Elle se demanda ensuite ce qu’elle ferait de sa vie. À 24 ans, elle décida de suivre l’odeur de son enfance et de poursuivre des études en design de mode au Collège LaSalle.

Dès lors, elle plongea dans un monde qui lui ressemble, pouvant ainsi créer des collections à son image. Le noir, toujours omniprésent, est à la base de son inspiration. S’ajoute à celui-ci ses nombreuses années de danse, son désir de féminité par le jeu de transparence et son exaltation pour la lingerie. Elle emploie des fibres naturelles biologiques pour le confort et le bonheur de ses clientes. Épousant ainsi le corps et l’enveloppant de douceur, les fidèles ne peuvent s’en passer !


C’est en 2009 que la marque White Label voit le jour, après des années d’expérience dans l’industrie. Son nom « carte blanche » est franc et honnête, Évelyne ne veut aucune censure pour créer ce qu’elle souhaite. 

Vous me connaissez, j’adore demander la vision de chaque créateur face au monde de la mode. Évelyne n’a pas hésité à me dire : « Je crois que l’industrie de la mode est en constant bouleversement. Depuis 10 ans, on a vécu l’abolition des quotas par le gouvernement pour ouvrir les marchés mondiaux, mais cela a causé plusieurs fermetures de manufactures et la perte d’employés ayant de l’expérience. Les entreprises survivantes ont dû adapter leur offre aux petits designers qui se sont multipliés. Maintenant, on peut donc se procurer de plus petites quantités de tissus, ce que l’on ne pouvait faire auparavant. On vit présentement un retour du balancier grâce aux médias sociaux, permettant ainsi aux consommateurs de faire des choix conscients. Ceux-ci ont le pouvoir de choisir rentre un produit fabriqué ici qui nécessite moins d’intermédiaires et celui fait dans des usines de Chine ou Bangladesh. Je suis contente de voir que le gouvernement prend des actions pour revaloriser le métier de couturière, car on en a bien besoin. D’ailleurs, je rêve au jour où de nouvelles manufactures de textiles reprendront vie ici. » Sa déclaration est plutôt inspirante, n’est-ce pas ?

Côté habillement, Évelyne privilégie le noir et adore mélanger les styles. Elle qualifie de « chic-confortable-destructuré » son style vestimentaire, et ce, toujours avec une touche féminine. Je n’avais jamais entendu ce terme auparavant ! Évidemment, elle porte ses créations pratiquement tout le temps alors, vous ne pourrez vous tromper si vous la croisez dans la rue. :) Par ailleurs, si elle avait l’occasion de porter la marque française Balmain, elle le ferait volontiers pour la structure, les détails, le look futuriste et les couleurs employés au sein des collections.

En terminant sur une note inspirante, Évelyne nous confie sa citation du jour : " Knoc Knoc.. Who's there? Destiny! I was waiting for you..."


J’espère que vous avez aimé cet article au sujet de la créatrice de White Label et que d’ici à mon prochain écrit, vous n’hésiterez pas à utiliser votre flair !